lundi 10 novembre 2008

cinq République, une tradition?

Nous verrons ici, que les trois premières Républiques, en relations avec mon cours...
1-De la Révolution au bonapartisme

Des l'été 1789, la souveraineté appartient à la Nation, dont le roi est à côté de l'Assemblée, que le mandataire, et les institutions politiques doivent être fondées sur le respect des droits de l'homme et du citoyen. Mais la I ère République est surtout issu d'une crise politique majeure: l'Assemblée législative, sous la pression de l'insurrection parisienne du 10 Août 1792, le roi et la royauté est déchue par la nouvelle Constituante, la Convention (21 Septembre) et institue en deux temps une République provisoire. En décrétant le 22 Septembre que les actes officiels seront datés de l'an I, et le 25 Septembre, que celle ci est une et indivisible. La constitution de l'an I approuvée mais ne pouvant être appliquée, il est décidé le 10 Octobre 1793 que le gouvernement sera « révolutionnaire jusqu'à la paix ». A la Convention, succède le Directoire (1795-99), et la République est régie par la constitution de l'an III, mais c'est une succession de crises. La majorité thermidorienne est amenée à corriger les elections annuelles, par des coups d'Etat. La troisième phase, débute par le coup du 18 et 19 Brumaire an VIII, et la mise en vigueur de la Constitution de l'an VIII, conférant la réalité du pouvoir au général Bonaparte, premier consul. En l'an X, il devient consul à vie, et en l'an XI il est empereur. C'est la naissance du bonapartisme.
Au XIX ème siècle, la mémoire de la I ère République est surtout celle de la convention montagnarde (2 Juin 93 et 27 Juillet 1794). La République, s'est identifiée à la Patrie, en défendant avec succès la France Révolutionnaire contre ses ennemis extérieure comme le roi et la première coalition, et intérieur, comme les insurgés vendéen et les chouans. Elle établie la démocratie politique, en établissant le suffrage universel masculin, prévoyant même dans certains cas, le réferendum legislatif, décentralisation, car tout les pouvoirs locaux émanents des élections, participation à la vie civique du plus grand nombre au travers de sociétés populaires. Egalité sociale par le droit d'instruction (obligatoire et gratuite) et un droit à la vie qui justifie une certaine limitation du droit de propriété, le contrôle des circuits économiques par l'Etat (avec le maximum, ou taxation des produits de première nécessité), l'égalisation progressive des fortunes au niveau des impôts et projet de distribuer une partie des biens suspects, l'aide aux plus démunis. L'idéal proclamé est celui d'une République fraternelle,où il n'y aurait « ni riche ni pauvre » (Saint Juste) et où régnerait la vertu civique.
Mais d'un autre côté cette période fut à bien des égards négatives: guerre avec l'Europe monarchique, et menace d'invasion, de guerre civile et à partir de 1793, inflation massive, disette et troubles de subsistance. Sous la pression populaire, la Convention a réagi par l'instauration progressive d'une dictature. Les différentes libertés disparaissent, comme la liberté individuelle, d'expression, de réunion et d'association. Liberté économique et religieuse! C'est la terreur, qui a persisté jusqu'aux victoire décisive de Printemps 1794 (victoire de Fleurus). La première République n'est donc pas parvenue à fonder des institutions durables et largement acceptés.

2-La deuxième République

Entre 1804 et 1848, la France a connu trois monarchies qu'elle a du combattre, pour faire ressuciter la République en 1848. De 1815 à 1830, les Républicains peu nombreux, s'opposent avec les libéraux à la restauration, selon eux imposée par l'étranger et tenté par un retour à l'Ancien Régime. Puis en 1830, ils durent lutter le système politique issu de la Révolution de 1830, car étroitement oligarchique (200 000 electeurs censitaires), socialement très conservateur alors que la pauvreté se développe., et oublieux de la mission libéralisatrice de la France (notamment Pologne et Italie). Les radicaux, lui opposant l'héritage positif de l'an II: suffrage universel, instruction publique et gratuite, vif patriotisme. Ils y ajoutent l'apport du romantisme humainitaire, et celui du socialisme (association, droit au travail, intervention de l'Etat pour faire reculer la misère). Des intellectuels se rallient à l'idée d'une évolution démocratique ineluctable (Tocqueville, Michelet, Quinet, Lamartine) dans le courant des années 1840. En 1846-47 l'idée républicaine a le vent en poupe, alors que le ministère Guizot et Louis Philippe se raidissent dans l'immobilisme. Cependant le rétablissement du suffrage universel masculin se retourne contre eux. Napoléon en profite pour faire un coup d'Etat le 2 Décembre 1851, mettant fin à la République. Mais pour la première fois, au lendemain de son avénement, la République s'est identifiée à une synthèse de la démocratie, avec le suffrage universel masculin comme source de tous les pouvoirs; et du libéralisme politique. Elle a aussi réaffirmé sa vocation sociale. Ainsi, la Constitution du 4 Novembre 1848 en porte la marque (cf article 13). Les républicains malgrè tout se sont fortement implantés dans la société française, notamment dans la petite bourgeoisie, la classe ouvriére et même une partie de la paysannerie.

3-La Troisième République.

La III ème République a eu une naissance difficile. Dans les années 1860, le parti républicain s'est reconstitué, uni par des antipathies communes telle que Napoléon III et les forces d'ancien régime de l'Eglise, mais aussi assez divisé, et beaucoup plus important en ville qu'en campagne. Elle va cependant s'imposer après la catastrophe de Sedan le 2 Septembre 1870. Elle va connaître de dures épreuves telles que la guerre et la défaite face à la Prusse, ainsi que la mutilation du territoire, guerre civile entre révolutionnaires parisiens et le gouvernement de Thiers, la tentative de restauration monarchique en 1873, et la politique répressive des gouvernements d' « ordre morale » (1873-75). Mais les Républicains réussissent à établir entre eux et le centre gauche de Thiers un minimum d'union, une bonne partie des campagnes socialement conservatrice, à faire voter par l'Assemblé, avec l'appui d'une partie des orléanistes, des lois constitutionnelles républicaines (1875), à obtenir la majorité dans le corp electoral et à s'emparer du pouvoir publique avec le Sénat et la présidence de la République en 79. Elle établie progressivement une synthése entre libéralisme et démocratie: liberté de presse et de réunion (1881), l'élection des maires (1876, 82, 84), la libre formation des syndicats (1884) et des associations (1901). Le suffrage universel est la seule source de pouvoir. Il doit réaliser l'harmonie entre gouvernant et gouverné et éviter de nouvelles révolutions Et le pouvoir dominant est celui du Parlement. L'executif est subordonné au legislatif. La République est laïque. Le suffrage universel devant être éclairé, il faut former les citoyens. L'école primaire en sera chargé: elle devient gratuite en 1881, obligatoire l'année suivante et enseignera en dehors de toute confession religieuse la même année1. Après un certain délai, on aboutira en 1905, à la séparation complète des Eglises et de l'Etat. La République doit maintenir la paix sociale, défendu par la moyenne et petite bourgeoisie, elle repousse l'idée de lutte des classes et se méfient du socialisme. Selon Gambetta et Jules Ferry, il n'y a pas une question sociale, mais une série de problèmes à résoudre, de difficultés à vaincre, l'Etat est donc chargé dans la limite des libertés à faire disparaître les inégalités naturelles reposant sur les classes laborieuses et plus pauvre. L'intégration de celle ci sera recherché par des réformes: la liberté syndicale, pour favoriser le dialogue social, le développement de la mutualité pour faire reculer l'insécurité et la misère; la promotion par l'école doit permettre l'ascenscion sociale. Les lacunes et retards seront en partie pallié par les assurances sociales (1928-30) et la gratuité de l'enseignement secondaire dans la même période. A cela se rajoute à partir de 1889, le service universel, fondé sur la formation civique et patriotique. C'est dans l'entre deux guerre que cette République va connaître une crise redoutable dans l'entre-deux- guerres.: malaise de la classe moyenne et des paysans, instabilité gouvernementale, contestation par des intellectuelle de la démocratie libérale et de l'idéologie du progrés, virulence de l'extrême gauche révolutionnaire et de l'extrême droite fascisante.

1Il faut voir que la République a une idéologie fondé sur l'esprit des lumière, la DDH, l'égalité des droits, la foi dans le progrés (positivisme).

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